jeudi 11 septembre 2014

Cima Grande di Lavaredo. Voie Comici-Dimaï



Dans le dictionnaire pour « humble » on trouve la définition suivante :
Qui montre un grand respect à l’égard d’autrui.

Comment ne pas être un minimum humble devant l’exploit réalisé en 1933 par Comici et les frères Dimaï ? La première voie ouverte dans la face Nord de la Cima Grande di Lavaredo. Pas de baudriers, pas de corde dynamique, encore moins de chaussons d’escalade. Quelques pitons qui pèsent 500g chacun, les premiers mousquetons d’Otto Herzog qui devaient en peser autant…

Ce qui est encore plus remarquable c’est que 4 ans plus tard, en 1937, Emilio Comici, répète sa voie en solo assuré en un temps record de 4h… Déjà à l’époque certains avaient des doutes. Ne se laissant pas démonter, Comici leur apporte la preuve et re-répète sa voie en solo en 3h45. Chapeau l’artiste.



Nous avons grimpé cet itinéraire majeurisime des dolomites, le 28 Aout dernier, au stage final du Guide de haute montagne. Même avec des chaussons précis, une corde à double et un bon jeu de friends, nous avons bien sentis le gaz entre les jambes et mesuré le talent et l’audace de ce grimpeur exceptionnel.

Cette semaine dans les dolomites, bien qu’un peu stressante avec un bout de la médaille de guide à la clef, a été un vrai bol d’air pour tout le monde. Fini l’été pourri de Cham’ et bienvenue dans le calcaire, oups pardon, la dolomie mythique de ce petit coin d’Italie.

Autour de Cortina et plus précisément dans les « Cinque Torri », les  « Tre Cime » et au « Tofana di Rozès » ;  j’ai eu la chance de partager un bout de corde avec Bruno Antoine, un ancien hockeyeur pro, reconverti dans le broyage de réglettes, Jean-Marc-Arnaud Bayol-Boivin et l’immense François Marsigny (pas seulement par la taille).
Merci à eux pour les belles photos de cet article et surtout pour m’avoir supporté J







Alors c’est fait. Je suis enfin un « vrai » Guide de haute montagne. Encore plus content pour tous les potes de promo et notamment Nono, Ced’, Bruno, Alice, Marion, Clément, La truite et Jean Passe…
Maintenant le plus dur, le plus beau, reste à faire : Devenir un vieux guide, avec plein d’histoire de montagne à raconter pour les 50 prochaines années.

Tonio. 

1 commentaire:

  1. Félicitations Antoine, et c'est un beau programme : "devenir un vieux guide avec plein d'histoires à raconter". Je te le souhaite de tout coeur.

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